Amélie Bertrand
Hyper Nuit, 2024
Semiose éditions
À l'occasion du Contrepoint contemporain d'Amélie Bertrand au musée de l'Orangerie, Semiose publie un catalogue dédié à l'exposition « Hyper Nuit ». L'ouvrage se concentre sur la série des huit tableaux qu'Amélie Bertrand a peint spécialement en dialogue avec Claude Monet, dont trois tondis.
Comme le souligne l'autrice Mara Hoberman, « Les contrepoints abondent lorsqu'on considère l'œuvre de Claude Monet et celle d'Amélie Bertrand. Alors que Monet peignait en plein air, Bertrand compose sur Photoshop avant même de poser le pinceau sur la toile. [...] Alors que Monet représentait les effets atmosphériques naturels tels que la lumière du soleil, l'ombre, le vent, la pluie et la brume à l'aide de taches de peinture épaisse, les représentations de Bertrand de volumes et d'espaces éclairés artificiellement ne portent aucun coup de pinceau visible. [...] Mais malgré ces différences stylistiques et techniques évidentes, il existe de profondes affinités entre ces deux peintres paysagistes modernes qui s'intéressent à la sensation que procurent les paysages, et pas seulement à leur apparence. »
Outre les vues des tableaux et des maquettes de l'installation, l'ouvrage est accompagné d'un essai illustré de Sophie Eloy, commissaire de l'exposition, et d'un texte de Mara Hoberman, critique d'art et collaboratrice régulière d'Artforum.
« Alors que près d'un siècle sépare leurs pratiques artistiques, Claude Monet et Amélie Bertrand sont confrontés au même défi pictural essentiel : comment capturer le paysage de manière à ce que nous, spectateurs, comprenions non seulement à quoi ressemble un lieu, mais aussi — et surtout — ce que l'on ressent en s'y trouvant. Si Amélie Bertrand représente un contrepoint contemporain à Monet, elle a également modernisé son approche conceptuelle de la peinture de paysage. » Mara Hoberman