Guillaume Pinard
Guillaume Pinard - color me, 2016
Série n°1
Semiose éditions
L'album de Guillaume Pinard est un véritable manifeste au dessin de coloriage. L'artiste joue de la ligne sinueuse pour perdre son lecteur dans les méandres et les labyrinthes de ses formes, tantôt fermées, tantôt ouvertes. Son cahier est autant un jeu de déduction que de coloriage.
Guillaume Pinard est un artiste qui ne rentre dans aucune case : tantôt il peint de petits tableaux simples et colorés, tantôt il dessine des personnages noirs et torturés. Tantôt il copie, tantôt il invente. Décidément rien ne lui résiste, pas même le film d'animation, qu'il a aussi essayé. D'ailleurs, grâce à leurs lignes ondulantes et au coloriage à venir, il se pourrait bien que les dessins de ce cahier s'animent aussi !
De vieux sorciers fous, une cabane, un feu de joie, un ectoplasme unijambiste et une drôle de petite souris couchée sous le soleil habitent ce « livre de western ». Qui dégainera ses feutres plus vite que son ombre ?
Guillaume Pinard
Né en 1971 à Nantes, Guillaume Pinard vit à Toulouse et enseigne à l'EESAB de Rennes. L'artiste cultive l'indiscipline, changeant de médiums et mixant les références. S'il dessine intensément ? ado nourri à la BD ? , il peint tout autant (acrylique, huile), sculpte, écrit des romans épistolaires. Ses premières animations narrent le destin absurde de con-con ; ses fusains muraux copient avec ironie les maîtres. Tartine abstraite sur fond vert (façon Mondrian de cuisine) ou bonhomme gazeux surréalisant, l'artiste «réconcilie», opère des rapprochements, joue sur les échelles, maîtrise l'amateurisme et le regressif comme la virtuosité. Son travail est exposé par les centres d'art contemporain de Quimper (le Quartier, 2015), de Toulouse (le BBB, 2013) et de Carjac (2012). On le retrouve dans les collections du Musée Ingres, de la ville de Marseille et des FRAC Limousin, Midi-Pyrénées et PACA.