Guillaume Pinard
Un art sans destinataire, 2012
Semiose éditions - Le Parvis
Guillaume Pinard nous propose un Catalogue d'artiste en forme de manifeste. Sujet de ses réflexions la figure de l'artiste aujourd'hui, simple entité au sein d'un circuit industriel qui tend à multiplier les intervenants entre oeuvre et spectateur. " Est-ce que les artistes - seuls comme des grands - vont encore parvenir à faire caca à l'endroit où on leur dit de faire ? Faudra-t-il toujours un commissaire pour leur indiquer la porte ? Un médiateur pour les torcher ? Et des journalistes pour examiner le résultat ? Est-ce que le président directeur général de cette hygiène aidera à améliorer la qualité du transit ? Développera-t-il la conscience politique des agents de l'art sur la nécessité de cet acte, sur cet engagement ? Excitera-t-il une réflexion sur la qualité des auteurs et de leurs productions ? Quelles thématiques tous ces efforts embrasseront-ils ? Comment ce mouvement saisira-t-il l'époque ? Le public goétera-t-il suffisamment à ces reliefs. Trouverons-nous toujours les ressources pour acheter du papier ? Madame pipi aura-t-elle encore sa pièce. Les artistes seront-ils soulagé qu'on les débarrasse d'un poids. Continueront-ils à le faire sans tre payé ? Cette économie relèvera-t-elle d'une exception culturelle nationale ?
Ces questions vous taraudent et vous n'en pouvez plus d'espérer des réponses. Quand il suffit de lâcher la poignée de cette porte pour envisager d'autres latrines.
Guillaume Pinard vit et travaille à Toulouse où il enseigne à l'école des Beaux Arts. Il a présenté plusieurs expositions personnelles à la galerie Anne Barrault et Vera Gliem ainsi qu'à la Biennale du Havre, à Micro onde ou encore au Frac PACA. Il a participé à de nombreuses expositions collectives notamment Habiter aux Abattoirs de Toulouse, au Parvis, au CAC de Meymac ou encore au Frac Limousin ou au lieu unique.
Guillaume Pinard
Né en 1971 à Nantes, Guillaume Pinard vit à Toulouse et enseigne à l'EESAB de Rennes. L'artiste cultive l'indiscipline, changeant de médiums et mixant les références. S'il dessine intensément ? ado nourri à la BD ? , il peint tout autant (acrylique, huile), sculpte, écrit des romans épistolaires. Ses premières animations narrent le destin absurde de con-con ; ses fusains muraux copient avec ironie les maîtres. Tartine abstraite sur fond vert (façon Mondrian de cuisine) ou bonhomme gazeux surréalisant, l'artiste «réconcilie», opère des rapprochements, joue sur les échelles, maîtrise l'amateurisme et le regressif comme la virtuosité. Son travail est exposé par les centres d'art contemporain de Quimper (le Quartier, 2015), de Toulouse (le BBB, 2013) et de Carjac (2012). On le retrouve dans les collections du Musée Ingres, de la ville de Marseille et des FRAC Limousin, Midi-Pyrénées et PACA.